L’Or ne vous sauvera pas : la leçon de Roosevelt!

22,Oct,2024 | Macroéconomie | 0 commentaires

Découvrez pourquoi l’or, souvent perçu comme un refuge ultime en temps de crise, pourrait ne pas être aussi sûr qu’il n’y paraît. À travers l’histoire, et notamment durant la Grande Dépression de 1933 sous Roosevelt, l’or a fait l’objet de confiscations étatiques drastiques. Alors que de nombreux investisseurs considèrent l’or comme une protection contre l’inflation et les crises économiques, ce métal précieux peut en réalité être ciblé par des mesures gouvernementales. Dans cette vidéo, nous explorons les événements historiques et les réalités contemporaines pour mieux comprendre les risques de ce symbole de sécurité. Et si l’or, censé être votre refuge inaliénable, devenait la cible des gouvernements en période de crise ?

L’or a longtemps été perçu comme un refuge ultime en période de crise, une garantie de stabilité financière face aux turbulences économiques et politiques. Ce métal précieux est souvent vu comme une protection contre les fluctuations monétaires et les interventions gouvernementales. Pourtant, cette croyance en l’or comme valeur sûre ignore certaines réalités historiques, notamment l’intervention drastique des gouvernements en temps de crise.

Un exemple marquant est celui des États-Unis en 1933, sous la présidence de Franklin D. Roosevelt. Durant la Grande Dépression, Roosevelt a ordonné la confiscation de l’or des citoyens américains pour permettre au gouvernement de contrôler la masse monétaire et stimuler l’économie. À cette époque, les États-Unis étaient encore sous l’étalon-or, un système monétaire dans lequel chaque dollar en circulation devait être soutenu par une quantité équivalente d’or. Cependant, face à une déflation galopante et à une contraction de la consommation, ce système monétaire rigide limitait la capacité du gouvernement à injecter de l’argent dans l’économie.

Roosevelt, pour relancer l’économie américaine, a signé l’Ordre exécutif 6102 en avril 1933. Cette loi imposait aux citoyens de remettre leur or au gouvernement en échange de monnaie fiduciaire, rendant illégale la possession d’or au-delà d’une petite quantité réservée à des usages industriels ou artistiques. Les contrevenants risquaient des sanctions sévères, y compris des peines de prison et de lourdes amendes.

Le raisonnement économique derrière cette confiscation était simple : en récupérant l’or des citoyens, le gouvernement pouvait augmenter la masse monétaire et ainsi relancer la consommation et l’économie. En effet, sans l’étalon-or, le gouvernement avait la possibilité d’imprimer plus de monnaie, ce qui devait en théorie stimuler la demande, augmenter les prix et relancer la production. Cependant, cette mesure allait bien au-delà d’une simple décision économique. Il s’agissait également d’une tentative de restaurer la confiance dans le système bancaire américain et de briser le cycle de thésaurisation qui paralysait l’économie. En forçant les citoyens à déposer à nouveau leur argent dans les banques, Roosevelt espérait stabiliser le système financier et relancer les prêts et les investissements.

Cette confiscation d’or a choqué de nombreux Américains. L’or, symbole de sécurité et de stabilité, était depuis longtemps perçu comme une réserve de valeur fiable. L’idée que le gouvernement puisse s’emparer de ce bien précieux semblait inconcevable. Pourtant, face à la menace de sanctions, la majorité des citoyens ont obtempéré. Des files d’attente se sont formées devant les banques et les bureaux de poste, où les citoyens venaient échanger leur or contre des billets de banque.

Toutefois, certains Américains ont résisté à cette décision, cachant leur or pour échapper à la confiscation. Bien qu’il soit difficile d’estimer la quantité d’or ayant échappé au contrôle gouvernemental, il est probable que des millions de dollars en or ont été conservés illégalement. Malgré ces actes de résistance, l’Ordre exécutif 6102 a eu des effets immédiats : le gouvernement a pu augmenter ses réserves d’or et dévaluer le dollar par rapport à ce métal en 1934. Cette dévaluation a permis d’augmenter la masse monétaire, amorçant ainsi une sortie progressive de la déflation.

L’impact de cette confiscation a été profond. Elle a non seulement modifié le système monétaire américain, mais aussi la perception de l’or par les citoyens. Avant 1933, l’or était perçu comme une valeur refuge contre l’inflation et les crises économiques. Après cette date, il est devenu clair que même un actif aussi sûr pouvait être la cible des interventions étatiques. Cette prise de conscience a conduit certains investisseurs à diversifier leurs actifs, cherchant des alternatives à l’or pour se protéger des actions gouvernementales.

L’épisode de 1933 soulève des questions fondamentales sur la véritable sécurité que l’or est censé offrir. Il montre que, même dans des démocraties, les gouvernements peuvent prendre des mesures extrêmes pour restaurer l’ordre économique. Aujourd’hui encore, cet événement historique résonne dans les esprits, surtout à une époque où l’incertitude économique et les interventions gouvernementales sont des préoccupations majeures.

L’or reste une valeur refuge prisée, mais il est crucial de reconnaître ses limites. La confiscation de l’or par Roosevelt rappelle que, en période de crise, même des biens considérés comme intouchables peuvent être ciblés par les gouvernements. Pour se protéger contre de telles interventions, il est important de diversifier ses actifs et de rester vigilant face aux évolutions politiques et économiques. De plus, dans des situations extrêmes, l’expatriation vers des pays aux politiques plus clémentes peut représenter une solution efficace pour protéger son patrimoine.

En conclusion, si l’or continue de jouer un rôle important dans la protection contre l’incertitude économique, il ne doit pas être la seule solution. Une approche multifacette, combinant diversification, vigilance et capacité d’adaptation, est essentielle pour préserver son patrimoine dans un monde où les gouvernements peuvent exercer un contrôle sans précédent sur les biens privés.

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