L’incroyable histoire de Michael Milken, le roi des JUNK BONDS!!! Génie qui a révolutionné la finance ou escroc ? Si Michael Milken, alias le roi des junk bonds (obligations pourries), et aujourd’hui connu pour être un philanthrope au service de l’éducation, de la recherche sur le cancer et de la lutte contre la pauvreté, son image est irrémédiablement associée aux excès frauduleux de la finance des années 1980. Milken a exercé une influence considérable dans la création des marchés qui ont permis à des nouvelles entreprises d’avoir accès au capital nécessaire pour investir et prospérer. Devenu, en 1973, directeur du département « high yield debt » (dette à haut rendement) de la banque Drexel Burnham Lambert, il va promouvoir l’utilisation des junk bonds comme jamais auparavant. En 1988-1989, « les obligations pourries » constituaient un tiers des émissions d’obligations aux Etats-Unis, finançant un quart des prises de contrôle de sociétés par des entrepreneurs d’un nouveau genre : les raiders (braqueurs), qui empruntaient pour s’emparer brutalement d’une firme en difficulté ou mal gérée, pour la revendre plus cher après l’avoir restructurée. Ces opérations de LBO (rachat avec un fort recours à l’emprunt pour obtenir un effet de levier maximal), ont connu une forte croissance durant la décennie des années 1980 et sont indissociables de Milken et de ses junk bonds. Lors de cette vague d’OPA (amicales ou hostiles) et de fusions-acquisitions, un groupe de spéculateurs a pu s’enrichir jusqu’à plus soif en créant un vaste réseau de délits d’initiés. Cela a conduit à une enquête menée conjointement par la SEC et le procureur de New York, Rudolph Giulliani (qui sera plus tard maire de New York). Les junk bonds ont fait la fortune de Milken et de Drexel Burnham Lambert mais vont aussi provoqué leur perte. Je vous invite à une plongée folle dans la finance des années 80 et dans le plus gros scandale de la décennie voire du siècle dont l’histoire et les personnages ont inspiré des films comme Wall Street ou Pretty Woman.
Extraits :
…Ces junk bonds, que l’on peut traduire littéralement par « obligations pourries », servaient notamment à financer des entreprises en difficulté et des opérations d’achats d’entreprises plus ou moins hostiles. C’est dans les années 80 que les affaires de Milken vont réellement décoller au point qu’il était devenu l’un des hommes les plus riches des Etats-Unis.
…Milken va alors tomber de son piédestal et vivre une véritable descente aux enfers au point de tout perdre, sa gloire, son argent, et même sa liberté.
…Milken impressionnait ses camarades de classe en faisant de tête des multiplications compliquées. Déjà à l’adolescence, il ne dormait que trois à quatre heures par nuit.
…Pendant ses études, il travaille à temps partiel chez Drexel Firestone, une banque d’investissement de second plan. Son diplôme en poche, il décide de rester chez Drexel.
…Ces agences évaluent la santé financière des entreprises souhaitant emprunter sur ces marchés et leur assignent une lettre allant de C à triple A en guise de notation. Les entreprises qui avaient une note faible, autour de B, éprouvaient des difficultés à se financer et les obligations qu’elles émettaient étaient qualifiées de Junk Bonds, c’est-à-dire d’obligations pourries, indésirables ou de pacotilles.
…Les Junk bonds ont la prime de risque la plus élevée et leur prix est donc le plus bas. Ce qu’a constaté Milken, c’est que cette prime était trop élevée dans le cas des obligations dites Junk et qu’elle pouvait être réduite par la diversification.
…En 1976, suite à une nouvelle fusion avec une filiale américaine de la société belge Bruxelles Lambert, la banque prend le nom définitif de Drexel Burnham Lambert.
…Grâce au talent à et l’énergie de Milken, le marché des junk bonds va connaître une croissance exponentielle entre 1982 et 1987. Il faut dire qu’à la suite de la déréglementation du début des années 1980 voulue par l’administration Reagan, une vague de rachat d’entreprises sans précédent a déferlé sur Wall Street.
…Le nombre de rachats financés par la dette que l’on appelle des Leveraged Buyout ou LBO dans le jargon financier, sera multiplié par 3 entre 1981 et 1986.
…Ceux qui lançaient ces OPA hostiles étaient appeler des raiders. Certains de ces raiders tels que Victor Posner, Carl Icahn, T. Boone Pickens ou Jimmy Goldsmith étaient devenus célèbres…
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