Le « QUOI QU’IL EN COÛTE » risque de vous coûter CHER!

7,Fév,2022 | Macroéconomie | 0 commentaires

Le « QUOI QU’IL EN COÛTE » risque de vous coûter CHER! Emmanuel Macron s’est engagé à vaincre la pandémie de Covid-19 « quoi qu’il en coûte », comme il l’a déclaré. Cette politique du « quoi qu’il en coûte » a engendré des déficits abyssaux ayant propulsé la dette publique à prés de 115% du PIB. Les déficits jumeaux, ceux de l’administration publique dans son ensemble et du commerce extérieur, se sont fortement creusés. Cette politique de dépense publique à tout crin fait courir le risque de lendemains qui déchantent. La question est de savoir si les taux resteront durablement bas. Si l’inflation reste élevée, les taux d’intérêt devraient remonter tôt ou tard ce qui constitue un risque majeur pour la croissance et l’emploi en France. Je vous explique pourquoi dans cette vidéo.

Extraits :

…Fin 2021, Le gouvernement d’Emmanuel Macron s’est félicité de la situation économique de la France. La croissance du PIB a été de 7% en 2021. Le taux de chômage serait au plus bas depuis 15 ans, autour de 7,8% selon l’insee.

…Mais ce satisfecit gouvernemental correspond-il à la réalité ? Y-a-t-il eu un miracle covid ? L’économie française se porte-elle mieux en 2021 qu’en 2019 ?

…Entre 1970 et 2019, La France a perdu en moyenne ½ point de croissance du PIB tous les 10 ans.

…A fin 2019, la courbe d’évolution du PIB réel aurait donc dû être celle-ci (graph geogebra). Et voici la courbe d’évolution réalisée même si les chiffres 2021 ne sont pas encore officiels. Le Pib réel a diminué de 7,9% en 2020 et a remonté de 7% en 2021. La différence cumulée entre pib potentiel et pib réalisé est ce qu’on appelle l’output gap.

…Nul doute que ces déficits sont pour beaucoup dans la décrue apparente du taux de chômage en 2021. La dépense publique a été utilisée pour maintenir l’emploi pendant la crise sanitaire.

…Le fort rebond des emplois s’explique aussi en partie, comme pour le PIB, par un effet rattrapage. Les embauches qui n’ont pas pu être réalisées en 2020 ont été décalées sur 2021.

…En comptabilité nationale, on a l’identité suivante :

(S – I) + (T – G) = (X – M)

S représente l’épargne privée

I, l’investissement

T, les recettes fiscales

G, les dépenses publiques

X, les exportations de biens et services

Et M, les importations de biens et services

…Quand on constate que la hausse du déficit public s’accompagne d’une hausse du déficit commercial, on parle de déficits jumeaux, les deux déficits évoluant plus ou moins en parallèle.

…L’année 2021 marque un record : le déficit commercial s’établissait à près de 78 milliards d’euros en Novembre.

…La France se caractérise par un taux d’épargne insuffisant qui induit un déficit courant et une dette extérieure croissante qui devra être remboursée tôt ou tard. La faiblesse relative de l’épargne ou l’excès relatif de consommation pèsera sur les générations futures.

…Certains s’inquiètent du niveau atteint par la dette publique dans certains Etats européens comme la France. La gestion de la crise sanitaire a entraîné l’explosion des déficits publics de la France. et donc un surcroît d’endettement.

…La Banque centrale perçoit des intérêts sur les titres qu’elle détient et verse un intérêt sur le dépôt des banques commerciales quand les taux d’intérêts sont positifs. Les flux sont inversés quand les taux sont négatifs. Tant que le rendement des titres est supérieur au taux de rémunération des dépôts, la Banque centrale réalise un bénéfice qu’elle doit reverser à l’Etat.

…Le rachat de titres publics par la banque centrale s’inscrit dans le cadre de politiques monétaires dites d’assouplissement quantitatif ou quantitative easing en anglais. Elles permettent aux banques commerciales de se délester de titres publics qu’elles ne souhaitent pas conserver à leur bilan.

…Pour faire face à la crise sanitaire, les Etats européens ont généré des déficits plus ou moins importants en 2020 et 2021. Pour assurer leur financement et maintenir des taux d’intérêt très bas, la BCE a lancé en 2020 un programme spécial d’achats d’urgence face à la pandémie (le Pandemic Emergency Purchase Programme – PEPP) pour un montant de 1 850 milliards d’euros au total.

…Mais attention, si l’inflation s’installe durablement à des niveaux élevés, la BCE devra retirer des liquidités du marché et remonter ses taux directeurs ce qui devrait conduire à une hausse des taux d’intérêt sur les marchés et engendrer par la même un ralentissement de la croissance et du rythme des créations d’emplois dans la zone euro. 

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