Walter LIPPMANN : le NÉOLIBÉRALISME est-il un Progressisme?

6,Nov,2022 | Bio, Macroéconomie, Microéconomie | 0 commentaires

John Maynard KEYNES : une espèce de diable! Laissez-moi vous présenter la vie fascinante de John Maynard Keynes, un économiste britannique dont les idées ont révolutionné notre compréhension de l’économie moderne. Né en 1883 à Cambridge, Keynes est devenu l’une des figures les plus influentes du XXe siècle, et son héritage intellectuel continue de façonner le monde d’aujourd’hui. Dès son plus jeune âge, Keynes a démontré une intelligence exceptionnelle et une curiosité insatiable. Il a étudié à Eton et à l’Université de Cambridge, où il s’est rapidement distingué par ses capacités analytiques et sa perspicacité. Au fil des années, il a développé une théorie économique novatrice qui allait bouleverser les dogmes établis. Keynes est surtout connu pour son ouvrage majeur, « La Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie », publié en 1936. Dans ce livre révolutionnaire, il remet en question les fondements traditionnels de l’économie classique et propose des solutions radicales pour lutter contre le chômage et la dépression économique. Mais Keynes est bien plus qu’un simple économiste. C’est un personnage aux multiples facettes et à la vie dissolue dont les mœurs particulières auraient pu le conduire tout bonnement en prison…

Extraits :

…Néolibéral, c’est être pour les riches et contre les pauvres, c’est favoriser toujours plus d’inégalités de revenus, c’est être pour la loi du marché et le laissez-faire absolu, pour la loi de la jungle en somme. C’est être antisocial, contre l’Etat providence. Être néolibéral, ce n’est pas simplement être libéral, c’est être ultra libéral ! Voilà ce que recouvre les termes néolibéral ou néolibéralisme dans l’esprit de beaucoup de personnes de nos jours.

…Savent-ils également qu’à l’origine de ce courant de pensée, il y a eu un livre. The good society, publié en 1937 et traduit en français par « la cité libre ». Livre écrit par un journaliste, philosophe et essayiste américain du nom de Walter Lippmann. Le livre de Lippmann a donné lieu un an plus tard, à un colloque, qui s’est tenu à Paris à l’initiative du libéral Louis Rougier.

…Toute sa vie, Walter Lippmann a été un célèbre journaliste et un auteur américain qui a beaucoup réfléchi sur la question sociale, la démocratie, la société libre et la place et le rôle du gouvernement dans la société.

…Invité à Harvard en 1910, ce même Graham Wallas deviendra le professeur de Lippmann. A l’origine membre de la société fabienne, Wallas s’était éloigné du socialisme pour se rapprocher du libéralisme.

…En 1914, soit un an après l’élection de Wilson, Lippmann crée le journal progressiste the New Republic avec Herbert Croly et Walter Weyl qui est encore édité de nos jours. La même année, il publie son deuxième livre, « Drift and Mastery »…

…Il y fera néanmoins la connaissance de Keynes avec lequel il deviendra ami pour la vie. Ils correspondront et se verront souvent par la suite, notamment lors des visites de Keynes aux Etats-Unis.

…Quoi qu’il en soit, cette conférence de Londres semble être le point de départ d’un Lippmann plus libéral. La montée des systèmes totalitaires en Europe commençait à le préoccuper sérieusement.

…« The good society » ou « la cité libre » qu’il publie en 1937 marque l’aboutissement de l’évolution intellectuelle de Lippmann. Il s’agit d’une tentative de combiner le capitalisme et la question sociale en opposition au socialisme et au laissez faire.

…C’est à la suite de la lecture de la « Cité Libre » que Louis Rougier a eu l’idée du colloque Lippmann.

…La dernière journée du colloque s’est terminée sur l’agenda des remèdes au déclin du libéralisme tirés de l’analyse de ses causes. Plusieurs propositions ont ainsi été formulées par Lippmann dans le but de restaurer le libéralisme.

Sources principales :

« Le colloque Lipmann, aux origines du néolibéralisme » – Serge Audier – Le bord de l’eau (éditions)

« Neo-Liberalism: From Laissez-Faire to the Interventionist State » – Richard M. Ebeling (lien); NB : certains passages du chapitre « The good society » de la vidéo (à partir de 19:45) ont été tirés de cet article.

« Walter Lippmann et le néolibéralisme de La Cité Libre » – Francis Urbain Clave – Cahiers économiques 2005/1 (n°48) – (lien)

« Walter Lippmann and the roots of 20th century progressivism » – Kollin Fields – (lien)

« Walter Lippmann » et « le colloque Walter Lippmann » sur Wikipedia

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